Dans notre époque chaotique revient une formule incantatoire : « Il faut changer le monde ! » Pour Charles Fantin, changer le monde, c’est changer son regard sur la langue. La langue traduit l’expérience humaine. Elle parle des hommes, elle renferme ce qu’ils pensent et ce qu’ils font.
Si on remonte vers l’étymologie, on peut lire l’humanité comme dans une boule de cristal.

Ce texte érudit est écrit comme un roman. En se fondant sur les langues grecque et latine, il dévoile en partant des mots clés du dictionnaire et de la grammaire l’essence de la nature humaine : force, asservissement, violence, guerre, destruction. Mais si on sait écouter notre langue (sons, mots, phrases, sens), elle parle également de nos rêves, de nos espoirs. Méditation sur la langue et le pouvoir est un essai sur le sens dans un monde en perte de sens.

Ouvrir ce livre, qui s’appuie sur l’étymologie, la lexicographie, la formation des mots et leur assemblage, c’est oser tout arrêter, méditer (penser et faire le vide), pour prendre conscience des perversions des hommes et s’en libérer.

Laissons-nous porter par le courant du sens, se perdre parfois dans les méandres de la pensée de l’auteur qui interroge l’homme, l’homme parlant et pensant, à la recherche de sa liberté.
Ce livre amoureux de la langue est un éloge de la vie, sans complaisance pour les hommes obsédés par le pouvoir.